Petit dej au Barcelona – le serveur qui n’a pas l’habitude de me voir seule est brusquement intimidé – avant d’aller me renseigner au Consulat pour des cours de turc. Evidemment, personne n’est au courant et certains me regardent d’un air perplexe en se demandant ce qu’ils ont bien pu faire pour que je vienne leur poser a eux une pareille question… Apres hésitations, ils finissent quand meme par avancer »Tömer » (merci, ça j’avais déja) a Sisli (bonjour la précision !). Heureusement, j’avais déja relevé l’adresse sur une affiche dans un internet café plus performant sur le sujet que le Consulat !Ecevit – qui bloque sur des élections anticipées – invoque comme argument qu’il y a un risque que le HADEP dépasse les 10 % de suffrages et que les Kurdes aient ainsi des représentants au Parlement. Le meme qui prétendait il y a quelques jours vouloir étonner les Européens (en faisant voter rapidement les réformes réclamées par l’UE sur les droits de l’homme) trouve visiblement normal que plus de 15 millions de citoyens turcs n’aient pas le droit a la parole… Il a suivi des cours de démocratie au PKK le Monsieur ?
La visite du musée archéologique (entrée : 5 millions) nous a fait passer quelques heures sympa., hors du temps et »loin » des touristes qui s’entassent tous juste a coté a Topkapi.
Là nous avons passé toute l’après-midi au Musée archéologique, à côté de Topkapi Sarayi. Très agréable, bien fait, comme musée. Orient ancien, avec pas mal de vestiges assyro-babyloniens, et assez inattendu : de belles stèles de l’Arabie et du Yémen antiques, tres intéressantes par leur parenté avec l’art mésopotamien.
Le soir, repas de poissons à Karaköy.
Hier, visite traditionnelle chez Swatch. Depuis 1999, on y fait toujours un tour pour une montre ou un bracelet, meme si c’est un peu plus cher qu’a Paris… Resto poissons non moins traditionnel sur les bords du Bosphore, ou il y avait encore le marché aux poissons il y a 2 ans, mais depuis il y a eu pas mal d’aménagements dans le coin. Dommage, j’aimais bien observer le manege des mouettes pour raffler les déchets que leur abandonnaient les vendeurs… Pour 50 millions a 2, on mange tres bien – calamars, rougets, saumon, vin qui a moins le gout de bouchon qu’ailleurs – et le cadre est agréable, d’autant que les serveurs qui commencent a nous connaitre sont ravis de venir demander des nouvelles et faire la causette. A Istanbul, je fais toujours une cure de poisson : il est frais et les Turcs savent le faire cuire, meme si les préparations sont plutot simples.
Vu le taux de change que pratique l’hotel et que ne désavouerait pas le pire des usuriers, on regle la chambre en euros (60), avant de prendre le taxi qu’a appelé la réceptionniste et qui pratique bien évidemment la panne de compteur suivie d’un prix prohibitif. A l’aéroport, Sandrine – qui malgré nos nombreux voyages ne supporte toujours pas l’idée de prendre l’avion – sidere un serveur en réclamant un whisky, pendant que je répare mon 800si que j’ai fait tomber, sous le regard ébahi de 2 clients. Ils n’ont visiblement jamais vu de tournevis miniature, pas plus que de photographe laissant tomber du matériel d’ailleurs, mais sur ce coup la, je suis aussi étonnée qu’eux : toujours pas compris comment ça a pu arriver, mes appareils passant toujours en premier quoi qu’il arrive…
A part ça, Istanbul est chaude et j’ai comme des la premiere fois que j’y ai mis les pieds, l’impression de rentrer a la maison. L’hotel nous accueille comme d’hab avec de grands sourires (ils ont toujours une chambre pour nous) et le réceptionniste tient a nous baiser la main, avant de se précipiter pour monter nos bagages… Pour une fois, je ne vous donne pas le nom de l’hotel (on n’aime pas voir les touristes quand on est ici), mais une chambre correcte pour 2 a Pera/Beyoglu avec petit dej, c’est encore trouvable pour 25 euros. Par contre, je vous conseille d’aller chez Gino sur Istiklal pour oublier les éternels doner/kebap…