Aujourd’hui, vallée rose et vallée rouge, toujours avec les explications et les photos points de repère d’Ahmet, en plus le début du parcours est fléché.
Grimpette, grimpette, grimpette. J’essaie d’oublier un vertige naissant en croisant les doigts pour que ça ne s’aggrave pas, d’autant qu’il n’est pas question de demander de l’aide : pas un chat à l’horizon.
En voulant passer dans un tunnel étroit (de toute façon, il n’y a pas d’autre chemin), je rape un pare-soleil contre la paroi… ça ne fait que commencer !
Ce qui est galère c’est la poussière। La craie s’insinue partout et je passe un temps pas possible à nettoyer les objectifs, d’autant qu’avec le numérique ça ne pardonne pas : la haute résolution c’est valable aussi pour les défauts.
Je continue sans me tromper pour une fois, jusqu’à un passage qui ne me dit rien du tout. Ils ont bien mis une corde, mais trop haute pour moi, et même sans matériel ça craint. J’essaie quand même en laissant le sac derrière… et me rattrape au dernier moment avant de faire un plongeon d’une dizaine de mètres.
Cette fois, la lokanta est ouverte et investie par des Français. Arrêt bouffe donc, et le gardien me donne les clés de l’église. Ici aussi, les fresques sont saccagées. Je lui explique le passage infranchissable (vertige, matériel), et sympa, il m’indique un chemin qui suit un cours d’eau pour rentrer.
Aucune chance de rebrousser chemin, et brusquement 2 échelles à pic : mal fichues, en fer et la première en plein soleil, donc archi brûlante. J’ai des sueurs froides rien qu’à l’idée de descendre ces horreurs, d’autant que je ne vais pas laisser ici le matériel !
Je finis quand même par arriver entière, mais trop tard pour reprendre le trajet en sens inverse pour atteindre l’église aux pigeons dont le nom me plaisait bien.
Quand le chien fou est pas la on fait moins la maligne, c’est tout ce que je vois :o)